Le samedi 26 juin, de nombreuses Panthers+ se sont retrouvé-es à la pride, déterminé-es à rouler les 6 km séparant l’Église de Pantin  et la place de la République. Les Panthers+ ont slalomé entre musique et paillettes, paillettes et musique en distribuant des flyers de
recrutement (rose, évidemment).

Cette Marche des Fiertés était organisée par L’Inter-LGBT et fut l’endroit idéal pour se retrouver et rencontrer, ensemble, de nouvelles (futures ?) têtes de patineur-euses. Les Panthers+ ont roulé à en avoir mal aux pattes, et les rues bétonnées de Paris jouirent aussi bien de chutes que de glissades contrôlées. Mains dans les mains et drapeaux sur les épaules, les Panthers+, pailleté-es et coloré-es de la tête aux lacets, ont traversé les foules et suivi les cortèges aux sons de musiques rayonnantes.

Cependant, nous savons qu’aujourd’hui de nombreuses marques s’approprient nos luttes pour des raisons commerciales.
Aujourd’hui le capitalisme écrase nos combats pour s’élever seul.
Aujourd’hui des entreprises polluantes font apparaitre de nombreux produits aux couleurs du drapeaux LGBTQIA+ qui disparaissent une fois le mois de juin terminé.
Aujourd’hui le marketing s’approprie nos fiertés, nos couleurs, nos slogans.
Aujourd’hui les multinationales ne cherchent qu’à faire du profit sur nos sexualités, nos orientations romantiques, nos corps, nos vies.
Et aujourd’hui ces mêmes multinationales exploitent des populations précaires discriminées et opprimées.

Comme le dit si bien le PQA (Paris Queer Antifa) et Youth For Climate :

‘Nos identités valent plus que des produits. Nos vies valent plus que vos profits.’

Et c’est pourquoi quelques Panthers+ ont aussi participé à la marche des fiertés radicale, antiraciste et anticapitaliste organisée par de nombreuses associations (comme @pqa_collectif; @requeer_off; @cle.autistes; @soutien.transfem ou encore @decolonisonslefeminisme). Car ni aujourd’hui ni demain nous ne leur laisserons la possibilité de jouer avec nos couleurs. Aujourd’hui et demain nous nous battrons pour des droits que notre société actuelle et son gouvernement sont incapables de nous accorder. Aujourd’hui et demain, nous nous battrons pour que nos vies ne soient plus commercialisées, nous nous battrons en faveur d’une visibilité saine. Nous nous battrons pour nos droits, des droits égaux à ceux des personnes cis et hétéro’ (ouverture de la PMA aux personnes trans; abolition des thérapies de conversions…)

Nous continuerons de marcher dans les pas de nos prédécesseur-ices militant-es, queers, rascisé-es, handi-es, féministes, antifascistes… comme Marsha P. Johnson une femme trans et TDS (travailleuse du sexe) considérée comme l’une des initiatrices des émeutes de Stonewall (et donc le premier exemple de lutte des personnes LGBTQIA+ contre un système soutenu par les autorités et persécutant les personnes homosexuelles. Ces émeutes représentent le moment symbolique marquant la réelle éclosion du militantisme LGBTQIA+ partout dans le monde.) Ces personnes ont porté nos voix, et commencé un combat en faveur duquel nous nous battons encore aujourd’hui et nous battrons demain. Nous ne voulons plus compter nos mort-es, nous ne voulons plus de leur haine. Remettre l’antiracisme et l’anticapitalisme au centre de la lutte LGBTQIA+ est important car cela permet de montrer un soutien énorme aux personnes migrantes, refugié-es, sans papiers.. c’est rappeler l’essence même des luttes LGBTQIA+ et c’est pourquoi nous avons marché (et roulé) le 20 juin de place de l’Opéra à Châtelet.

Nos Fiertés ne sont pas à vendre.
Nos Fiertés sont politiques et radicales.
Cette société a brûlé nos ailes, donc nous en avons créé des nouvelles.
Des plus grandes.
Des plus belles, aux six couleurs de l’arc-en-ciel.

Les Marches des Fiertés auxquelles les Panthers+ ont participé furent impressionnantes et permettent de rappeler combien il est important pour l’équipe de défendre les droits de la communauté LGBTQIA+. Effectivement, en tant que personnes queer, nous aimons d’amour cette Crazy Little Thing Called Love et nous voulons le montrer. Nous voulons pouvoir tenir des mains et entrelacer nos doigts sans crainte.

Notre communauté n’aime pas à tort. Elle aime à mort.

C’est pourquoi nous dédions ce texte à nos adelphes assassiné-es, mutilé-es, brûlé-es, mis-es à la porte, détesté-es, agressé-es… mais aussi à nos Adelphes privilegié-es, aimé-es, neuroA, déterminé-es, révolutionnaires, racisé-es, handi-es, féministe… Nous dédions ce texte à toustes nos adelphes, quel-les qu’iels soient.

– Go